Quelles DIFFERENCES entre KARMA et VIES ANTERIEURES  ?
Pourquoi est-ce qu’il est plus important de voir nos intentions, nos tendances, tout ce qui influence nos actions, que simplement nos actes ?
Pourquoi cette thérapie est-elle basée sur l’hypnose et le questionnement pour faire émerger vos croyances, intentions, volontés à l’origine de vos actes ?
Pourquoi est-il nécessaire de développer notre conscience de tout cela, en nous, pour ne pas refaire, pour arrêter le cycle permanent de nos pensées et de nos injonctions intérieures et éviter de récréer plus tard, par ignorance ?

Je réponds à cela dans cet article.

Une fleur est-elle la graine ? Non, bien sûr. Et pourtant l’une n’existe pas sans l’autre. La fleur est la manifestation vivante de la graine. La graine porte en elle l’intention de vie, l’essence de la fleur. Mais si cette graine ne rencontre pas des conditions favorables telles qu’un sol fertile, du soleil, de l’eau, la fleur ne se manifestera pas. Par contre quand ces conditions sont réunies, la fleur germe, éclos, se fane et finit par disparaître après avoir semé une autre graine de même nature. L’année suivante, une nouvelle fleur germera de cette graine. Est-ce la même fleur ? Non. Est-elle totalement autre chose ? Non plus. Elle est la continuité.

Karmas et vies antérieures s’enchainent de la même manière. Les karmas sont les graines, les intentions semées à chacune de nos paroles, actions, pensées. Les vies, les êtres sont les manifestations résultants de ces intentions, de ces karmas. Karmas et intentions sont à l’origine des milliards de vies et ils leurs donnent des formes particulières, des conditions favorables ou défavorables, des croyances et formes de compréhension, des potentiels uniques, des qualités actives ou en sommeil, des lieux de vie riches ou asséchés, en paix ou en guerre…

Pour travailler sur nos karmas et transformer la structure fondamentale, nous devons donc voir au-delà de nos vies antérieures pour aller dans les intentions des personnages de ces vies. Voir nos vies antérieures peut être bénéfique et apporter un apaisement immédiat, même une guérison physique ou mentale dans cette vie, sauf si l’égo rattrape ce qu’il a vu pour se raconter encore plus son histoire et c’est souvent le cas. L’égo se consolide, car il rattrape tout pour justifier son existence. Voir les karmas ne participe pas de l’histoire que l’on raconte sur soi, de nos malheurs et de nos bonheurs, de qui nous avons été et de ce que nous avons fait. Voir les karmas, c’est prendre conscience de nos intentions, de pourquoi des choses ont été faite. Il s’agit de déconstruire un mode fonctionnement pour ne plus faire la même chose, pour ne plus avoir les mêmes intentions, tendances inconscientes, impulsions, pour faire d’autres choix. C’est ainsi que nous sortons d’un cycle.

Nous pourrions prendre une autre analogie. Les fleurs, plantes, mauvaises herbes… sont comme les vies, ce sont les manifestations. Les graines, elles, sont les intentions semées. Elles créent du devenir, quelque chose qui va advenir. Si nous arrachons toutes les mauvaises herbes du jardin, les graines déjà semées et à l’état latent demeurent. A nouveau, de mauvaises herbes pousseront quand les conditions seront propices (eau, soleil, terre fertile…). Il en va de même pour notre esprit. Une libération profonde doit nettoyer le terrain en profondeur pour en retirer les graines. Et cela se fait en voyant nos intentions et les transformant.

Pour cela, pour transformer les tendances karmiques à l’origine de notre constitution fondamentale, nous entrons à l’intérieur des motivations profondes qui nous poussent à agir, parler, penser : comment la colère ou la compétition s’est-elle installée dans notre continuum de conscience pour subir une rétribution karmique de répression par exemple ; comment l’avidité ou la perte de la générosité nous ont menées à vivre la famine ; comment l’orgueil et le chérissement de soi nous conduisent dans des vies où les relations sont vides, où nous nous sentons seuls et mal aimés ; comment le désir nous mène à l’insatisfaction permanente et finit par nous ôter toute possibilité de paix intérieure. En somme, comment nous avons laissé des émotions perturbatrices voiler, réduire les qualités naturelles de l’esprit telles que l’amour, la générosité, la compassion, la joie, la vigilance, la sagesse, le contentement…

Il existe 2 chemins pour modifier structurellement notre karma. La voie extérieure et la voie intérieure.
-> La voie extérieure : changer d’environnement pour mettre en action la force d’adaptation naturelle qui modifie l’ADN du vivant en allant dans un environnement de paix, cessant les relations toxiques pour en nouer d’autres avec des êtres bienveillants, développant notre sagesse, nos connaissances et écoutant des enseignements profonds, pratiquant des activités éthiques…
-> La voie intérieure : changer notre monde intérieur en pratiquant l’introspection avec la méditation Vipassana (la vision pénétrante), pour voir émerger nos pensées et intentions, puis demeurer avec. La conscience dépose alors naturellement un médicament que nous pouvons appeler « prise de conscience », et une force de transformation s’active. Quand la conscience sait, elle transforme. Il y a purification et élévation de notre niveau de conscience.
Voir et ressentir en profondeur nos impulsions et émotions perturbatrices, c’est comprendre et réaliser ce que nous semons. Nous pouvons alors choisir de semer autre chose, voire cesser de semer.
Ces 2 voies, extérieure et intérieure, sont complémentaires.

Christelle Hauteville-Chadorla
www.harmoniecroissance.com

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– Karma et transformation de soi
– La roue du Samsara, des renaissances dans nos mondes de souffrance
– Vipassana, changer par l’observation de soi
– Changer de paradigme, ouvrir sa conscience à une représentation karmique