La vision bouddhiste du karma remonte à la source primordiale d’où tout se manifeste pour prendre ensuite des infinités de déclinaisons selon les cultures (judéo chrétienne, indienne…). Toutes ces approches existent pour de vrai, mais ne concernent pas tout le monde. Selon nos origines, notre culture et nos croyances fondamentales, le karma agit avec différents modes opératoires selon les plans. J’aborde le karma dans sa force créatrice primordiale, en tenant compte des modes opératoires propres à chacun. Au-delà de ces différences, en posant notre attention sur nos actions et surtout nos intentions, nous accédons aux karmas(1), aux kleshas(2) et aux qualités naturelles de la conscience éveillée. Il n’y a rien d’ésotérique ici pour un esprit ouvert, rationnel et un peu éclairé. Les karmas, qualités naturelles et kleshas forment une vaste trame, le programme de base de ce que nous vivons et plus généralement de notre constitution physique, psychologique, émotionnelle, mentale, énergétique, spirituelle.  Ils  agrègent nos intentions et nos actions passées(3) et actuelles. Il sont à l’origine de ce que nous projetons dans le monde et qui nous revient sous forme de facilités ou d’obstacles, de qualités ou de faiblesses, de ressentis agréables ou désagréables, de conditions de vie aisées ou difficiles, de relations enrichissantes ou toxiques…


(1) Tendances résiduelles à la base de notre personnalité, aussi bien de nos qualités que de nos faiblesses. Ils sont dit positifs ou négatifs dans le sens où ils amènent à vivre des situations de bonheur ou de souffrance.
(2) Conditionnements, filtres et émotions perturbatrices à l’origine de nos limites cognitives, émotionnelles et sensorielles et à la source de nos intentions
(3) En fait, des intentions qui se rejouent dans le moment présent, d’instant en instant, en même temps, puisque le temps n’existe pas sur un plan subtil.arm